On peut détester son activité et être le meilleur.
J’aime expérimenter ce que je lis pour apprivoiser concrètement mes lectures.
Quand je cherche à forger mon mental à tout épreuve, je lis les biographies des plus grands sportifs. J’analyse les messages clés et étudie comment les actionner dans ma vie. Et si cela peut te servir alors j’en serai ravi !
Le livre Open traite de la vie d’Andre Agassi : un sportif renommé pour ses performances athlétiques, ses frasques et son style.

Ces écrits nous emmènent dans la tête de ce champion, sa vie quotidienne et sur les courts de tennis.
L’entraînement fait partie de sa routine, sa nutrition est précise, mesurée et adaptée à ses besoins. Mais qu’en est-il de sa psychologie ou de ses combats internes ? Que peut-on en tirer et appliquer dans notre quotidien ?
C’est indéniable, Agassi entretient un rapport tumultueux avec le tennis. Il le déteste, lui voue une véritable haine. Et pourtant, il ne pourrait passer plus d’une semaine sans taper dans une balle. Au fond, il l’aime passionnément.
Preuve qu’on peut détester son activité et être le meilleur. Trêve de blabla, passons sur le court avec les 5 ingrédients de sa réussite :
- Pourquoi l’échec est-il crucial ?
- Douleur et souffrance : les 2 faces de la réussite
- Travailler avec un plan précis est la clé
- Savoir s’entourer
- Avoir un WHY
1. Pourquoi l’échec est-il crucial ?
Tomber, se relever, c’est le cycle perpétuel de nos vies. Agassi a connu plus de saisons riches en défaites (17 en 1997) qu’en victoires.
La défaite est douloureuse car elle masque aux yeux de tous, les sacrifices et les heures d’entraînement qui la précède. Mais elle renforce et développe la personnalité et les qualités indispensables à la réussite. En somme, elle encourage l’obstination.
Les défaites forment les victoires. Elles apprennent à gagner en humilité, à être conscient de son niveau, même pour un grand champion comme Agassi.
C’est une condition sine qua non pour visualiser les échelons à gravir, chemin nécessaire pour se remettre en question. Évoluer, c’est être son propre juge dans les bonnes actions comme dans les points à améliorer. C’est ce qui fera d’André, un athlète accompli.
Du professionnel à l’amateur, nous aspirons à un idéal (finir ce marathon dans les 100 premiers, participer à un Ironman,…) mais le succès vient à ceux qui sont pragmatiques, simples et vrais. Pas de fioritures, l’entraînement doit renforcer nos fondamentaux, et nous devons sans cesse revenir à l’essence de notre discipline.
C’est grâce à ce mantra qu’Agassi a pu relancer sa carrière, après une descente dans la drogue.
Les périodes difficiles forgent le caractère et augmentent l’appétit. N’aie pas peur de te planter, glorifie l’échec. Tires-en des leçons pour revenir plus déterminé que jamais.

2. Douleur et souffrance : les 2 faces de la réussite
La douleur, la souffrance, c’est le prix à payer pour grandir, s’élever dans sa discipline sportive. C’est notre lot à tous. Personne ne peut s’y soustraire, même les meilleurs athlètes au monde.
En réponse à cette douleur, nous développons un certain degré d’agressivité. Le sport repose dessus. Il faut en manifester suffisamment pour s’assurer un pas vers la victoire, mais pas trop au risque de perdre son propre contrôle et s’exposer à des risques inutiles.
Se fier aux success stories illusoires, c’est comme regarder le monde par un seul prisme, on oublie le plus important : les efforts, le labeur, le désespoir, les larmes,…
Finalement, nous admirons et aimons ceux qui souffrent ou qui ont souffert pour atteindre leur objectif.
Dans le livre, Agassi dit : “Ce que tu ressens ne sert à rien, ce sont les actes qui font de toi un homme courageux”
Des actes, selon un plan, permettent de focaliser son énergie vers ses objectifs.
3. Travailler avec un plan précis est la clé
Les sacrifices, la fatigue amènent au sommet. De l’autre côté du versant de cette montagne se trouve ce que l’on est venu chercher.
Oui mais pour arriver sur la première marche du podium, Agassi va devoir suivre un plan complet et personnalisé (entraînement, nutrition, sommeil) avec une discipline de fer. Gil, son préparateur physique, va noter avec une précision d’horloger, les forces et les faiblesses de son “poulain”. Ce sera la base de travail qui servira à perfectionner le “Kid de Las Vegas”.
Que ce soit pour se construire un physique ou développer ses performances, tu dois suivre tes progrès. Sans mesure régulière, aucun changement n’est possible.
La nutrition est centrale chez un sportif. Les calories n’existent pas dans la nature, elles servent uniquement à mesurer la chaleur. L’important est de déterminer quand manger, combien manger, et quel type de nourriture choisir. Et cela en fonction de tes objectifs, ta dépense énergétique quotidienne, tes possibilités financières, le temps alloué à la préparation de tes repas,…
Parce qu’il n’y a pas que le travail dans la vie d’un athlète !
Respecter son corps, c’est lui accorder des temps de pause. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le repos fait partie du travail. Ses vertus sont primordiales pour gagner en concentration les jours d’entraînement et de compétition. Car forcer dans le sport, c’est comme forcer dans la vie, ça ne fonctionne que très rarement.
Pour te hisser à la hauteur de tes ambitions, tu dois définir des objectifs simples et réalistes, sans les multiplier, et tracker leurs avancées.

4. Savoir s’entourer
Choisir son entourage est un art qu’Agassi met du temps à maîtriser.
Savoir s’entourer pourrait paraître simple mais ne l’est pas, même pour un sportif aussi réputé. Et pourtant, c’est une condition déterminante pour évoluer plus rapidement et avoir des retours précis sur nous-mêmes.
Agassi comprend vite que les humains apprennent de leur entourage en les imitant, d’où la nécessité de se créer un cercle de confiance. Pour devenir le numéro 1, enchaîner les titres, il va former une garde rapprochée : un préparateur physique, un préparateur mental / coach et sa femme.
Le poids familial a été décisif. Son père joue un rôle central dans le lancement de sa carrière, en le conditionnant à devenir une machine.
Mais en parlant d’entourage, on oublie souvent les adversaires.
Il est primordial d’avoir des partenaires avec qui s’entraîner. En se mesurant aux autres, Agassi prend connaissance de son niveau, ses atouts et ses failles.
Pour aller plus loin et progresser rapidement, André doit jouer contre meilleur que lui. Tant qu’il se compare aux autres, il ne s’améliore pas. Dès lors qu’il se confronte à ses performances passées, son évolution va être fulgurante.
On se souvient de ses célèbres rivalités avec Pete Sampras ou Michael Chang, qui lui ont donné des ailes dans les moments décisifs. Par moment, il a pris des risques, qui se sont révélés payants. Mais lorsqu’il cédait face à la peur, les résultats n’étaient pas au rendez-vous.
La rivalité, la vengeance et les adversaires sont des moteurs dans ton ascension. Se confronter aux autres est important, se comparer à ses performances passées est la clé pour évoluer.

5. Avoir un WHY
Avoir une raison qui nous dépasse pour se surpasser : Agassi veut devenir le numéro 1 pour son équipe et sa fondation. Et c’est pour celle-ci qu’il va travailler plus dur. Une cause qui l’inspire et lui donne énergie et détermination pour atteindre la première marche du podium.
Ce “Pourquoi” va être son seul guide. André n’a pas de plan B, il mise tout sur ce qui sait faire de mieux, quitte à échouer. N’oublions pas qu’il n’a aucune étude, il a arrêté l’école à 14 ans pour se consacrer corps et âme au tennis. Ironie du destin, c’est une école qu’il décide de créer. Il va lui consacrer une part importante de son temps et de son argent.
Une raison, qui te dépasse, est un moteur puissant pour atteindre ton objectif. Trouve-la et fais-en un mantra qui te suivra.

Votre commentaire